CHAPITRE II.
DE L'EXPRESSION DES SIGNES, DE LEURS DIFFÉRENTES ESPÈCES ET DE LEUR LECTURE.
§ Ier. DIFFÉRENTES ESPÈCES DE SIGNES.
48. Après avoir donné une idée complète de la forme matérielle des caractères sacrés, et des abréviations qu’ils ont dû successivement subir pour former une écriture d’un usage rapide et facile, il convient d’exposer brièvement quelles sont les distinctions principales à établir parmi ces caractères, si l’on vient à les considérer sous le rapport de leur expression, comme signes des idées.
L’écriture sacrée égyptienne comptait en effet trois classes de caractères bien tranchées:
1º Les caractères mimiques ou figuratifs;
2º Les caractères tropiques ou symboliques;
3º Les caractères phonétiques ou signes de son.
Chacune de ces espèces de caractères procède à la notation des idées par des moyens différents.
A. Caractères figuratifs.
49. Ces caractères expriment précisément l’objet dont ils présentent à l’œil l’image plus ou moins fidèle et plus ou moins détaillée. Ainsi: , signifie soleil; lune; étoile; homme; cheval; crocodile; autel; propylon, porte d’un grand édifice, etc., etc.
Les auteurs grecs ont désigné cette méthode de peinture des idées, la première et la plus ancienne, sous le nom de κυριολογικὴ κατὰ ΜΊΜΗΣΙΝ ou méthode s’exprimant au propre par imitation (Clément d’Alexandrie, Stromates, livre V, page 657, éd. Potter).
B. Caractères tropiques ou symboliques.
50. L’impossibilité d’exprimer surtout les idées abstraites par des caractères figuratifs, fit recourir à l’invention d’un nouvel ordre de signes, au moyen desquels on peignit ces idées par des images d’objets physiques ayant des rapports prochains ou éloignés, vrais ou supposés, avec les objets des idées qu’il s’agissait de rendre graphiquement.
Ces caractères, qu’on a nommés tropiques ou symboliques, se formaient selon quatre principales méthodes diverses, par lesquelles le signe se trouvait plus ou moins éloigné de la forme ou de la nature réelle de l’objet dont il servait à noter l’idée.
On procéda à la création des signes tropiques, 1o par synecdoche, en peignant la partie pour le tout ; mais la plupart des signes formés d’après cette méthode ne sont, au fond, que de pures abréviations de caractères figuratifs ; ainsi, deux bras tenant l’un un bouclier, l’autre un trait ou une pique signifiaient une armée ou le combat ; une tête de bœuf , signifiait un bœuf ; une tête d’oie , une oie ; une tête et les parties antérieures d’une chèvre , une chèvre ; les prunelles de l’œil , les yeux, etc., etc.
2º En procédant par métonymie, on peignait la cause pour l’effet, l’effet pour la cause, ou l’instrument pour l’ouvrage produit. Ainsi on exprima le mois par le croissant de la lune les cornes en bas et tel qu’il se montre vers la fin du mois; le feu, par une colonne de fumée sortant d’un réchaud ; l’action de voir, par l’image de deux yeux humains ; le jour, par le caractère figuratif du soleil qui en est l’auteur et la cause; la nuit, par le caractère ciel et une étoile combinés ; les lettres ou l’écriture, par l’image d’un roseau ou pinceau uni à un vase à encre et à une palette de scribe .
3º En usant de métaphores, on peignait un objet qui avait quelque similitude réelle ou généralement supposée avec l’objet de l’idée à exprimer. Ainsi on notait la sublimité par un épervier à cause du vol élevé de cet oiseau; la contemplation ou la vision, par l’œil de l’épervier , parce qu’on attribuait à cet oiseau la faculté de fixer ses regards sur le disque du soleil; la mère, par le vautour, parce qu’on supposait à cet oiseau une telle tendresse pour ses petits, qu’il les nourrissait, disait-on, de son propre sang ; la priorité, la prééminence ou la supériorité, par les parties antérieures du lion ; le chef du peuple, le roi, par une espèce d’abeille , parce que cet insecte est soumis à un gouvernement régulier; la piété, la vertu ou la pureté, par un sceptre à tête de coucoupha , car on croyait que cet animal nourrissait avec tendresse ses parents devenus vieux; un hiérogrammate ou scribe sacré par un chacal , ou par le même animal placé sur un socle , parce que ce fonctionnaire sacerdotal devait veiller avec sollicitude sur les choses sacrées, comme un chien fidèle.
4º On procédait enfin par énigmes en employant, pour exprimer une idée, l’image d’un objet physique n’ayant que des rapports très cachés, excessivement éloignés, souvent même de pure convention, avec l’objet même de l’idée à noter.
D’après cette méthode, fort vague de sa nature, une plume d’autruche signifiait la justice , parce que, disait-on, toutes les plumes des ailes de cet oiseau sont égales; l’oiseau ibis, perché, sur une enseigne , rappelait l’idée du dieu Thoth, l’Hermès des Égyptiens, avec lequel ce volatile avait une foule de rapports marqués, suivant la croyance vulgaire; un rameau de palmier , représentait l’année, parce qu’on supposait que cet arbre poussait douze rameaux par an, un dans chaque mois; une tige d’une sorte de lis ou de glaïeul , ou un bouquet de la même plante , exprimait l’idée de la région haute ou l’Égypte supérieure [1]; une tige de papyrus avec sa houpe , ou un bouquet de la même plante , était le symbole de la région d’en bas ou l’Égypte inferieure [2].
Ces deux grandes divisions du pays furent aussi énigmatiquement exprimées, la Haute-Égypte par la coiffure nommée ⲟⲩⲱⲃϣ, la couronne blanche , et la Basse-Égypte par la coiffure nommée ⲧⲣⲟϣ ou ⲧⲟϣⲣ̄, la couronne rouge , ornements royaux, symboles consacrés de la domination souveraine sur ces deux principales parties du royaume des Pharaons.[3]
L’épervier perché sur une enseigne , et souvent décoré du fouet , exprime l’idée Dieu (ⲛⲧⲣ ou ⲛⲟⲩⲧⲉ) en général; [4] le serpent uræus (ⲟⲩⲣⲱ) quelquefois paré de différentes coiffures symboliques, devient le signe de l’idée déesse (ⲧⲛⲧⲡ, ⲧⲛⲟⲩⲧⲉ) en général, d’une déesse mère et nourrice [5], d’une déesse ou reine de la région supérieure , ou
enfin, d’une déesse ou d’une reine de la région inférieure , suivant le sens particulier de l’insigne qui surmonte la tête du reptile.
Le phénix, oiseau fantastique et à bras humains élevés en signe d’adoration , fut l’emblème des esprits purs (ⲣⲱϧⲓ) exempts des souillures terrestres et à la dernière période des transmigrations;[6] une étoile employée dans un sens symbolique, rappelait l’idée d’un Dieu ou d’une essence divine; une corbeille tressée en joncs de couleurs variées, , ou par abréviation, exprimait symboliquement l’idée maître ou seigneur,[7] on représentait la même idée par l’image du sphinx, ⲟϭⲣ , combinaison d’une tête humaine avec un corps de lion, comme pour désigner la force morale unie à la force physique.[8]
51. Les caractères tropiques ou symboliques existent en assez grand nombre dans le système graphique égyptien. Comme les caractères figuratifs, chacun d’eux exprime à lui seul une idée complète ; mais les idées dont ces caractères isolés étaient les signes, pouvaient être rendues par une tout autre méthode que l’imitation directe ou l’assimilation : cette troisième méthode consiste à peindre les sons et les articulations des mots, signes oraux de ces mêmes idées dans la langue parlée.
C. Caractères phonétiques.
52. Les caractères de la troisième classe, la plus importante, puisque les signes qui la composent sont d’un usage bien plus fréquent que ceux des deux premières, dans les textes hiéroglyphiques de tous les âges, ont reçu la qualification de phonétiques, parce qu’ils représentent en réalité, non des idées, mais des sons ou des prononciations.
53. La méthode phonétique procédait par la notation des voix et des articulations exprimés isolément, au moyen de caractères particuliers, et non par la notation des syllabes. La série des signes phonétiques constitue un véritable alphabet et non un syllabaire.
54. Considérés dans leur forme matérielle, les caractères phonétiques furent, comme les caractères figuratifs et les caractères tropiques, des images d’objets physiques, plus ou moins développées.
55. Le principe fondamental de la méthode phonétique consista à représenter une voix ou une articulation par l’imitation d’un objet physique dont le nom, en langue égyptienne parlée, avait pour initiale la voix ou l’articulation qu’il s’agissait de noter. Ainsi :
| LE SIGNE,
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REPRÉSENTANT,
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NOMME
EN LANGUE PARLÉE,
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AVAIT POUR VALEUR PHONÉTIQUE,
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|
|
Une houpe de roseau,
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ⲁⲕⲉ
|
ⲁ
|
A (voyelles
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| ⲟⲕⲉ
|
ⲟ
|
O vagues)
|
|
|
Un aigle,
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ⲁϩⲱⲙ
|
ⲁ
|
A (voyelle vague)
|
|
|
Un champ,
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ⲕⲟⲓ
|
ⲕ
|
K
|
|
Une coiffure égyptienne,
|
ⲕⲗⲁϥⲧ
|
ⲕ
|
K
|
|
|
Nycticorax,
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ⲙⲟⲩⲗⲁϫ
|
ⲙ
|
M
|
|
|
Une bouche,
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ⲣⲱ
|
ⲣ
|
R
|
|
|
Un scarabée,
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ⲑⲱⲣⲉ
|
ⲑ
|
TH
|
|
|
Un œuf,
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ⲥⲟⲟⲩϩⲉ
|
ⲥ
|
S
|
|
|
Une main,
|
ⲧⲟⲧ
|
ⲧ
|
T
|
|
|
Une lionne,
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ⲗⲁⲃⲱ
|
ⲗ
|
L
|
|
|
Une navette,
|
ⲛⲁⲧ
|
ⲛ
|
N
|
|
|
Un bassin d'eau,
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ϣⲏⲓ
|
ϣ
|
SCH
|
56. Du principe phonétique ainsi posé, il résulta la faculté de représenter une même voix ou une même articulation par plusieurs caractères différents de forme comme de proportion. Ainsi, par exemple un scribe égyptien, usant de cette latitude inhérente à la méthode phonétique, pouvait, à son choix, représenter indifféremment :
L’articulation Ⲣ (R), par une bouche, ⲣⲱ, par une fleur de grenade, , ou par une larme ;
L’articulation Ⲧ, par une main, ⲧⲟⲧ, par une aile, ⲧⲉⲛϩ, ou par une huppe, ⲧⲉⲡⲏⲡ;
L’articulation Ⲥ (S), par un œuf, ⲥⲟⲟⲩϩⲉ, par un enfant, ⲥⲓ, par une oie-chœnalopex, ⲥⲁⲣ ou ⲥⲟⲣ, ou enfin par une étoile ⲥⲓⲟⲩ;
L’articulation Ϣ (le CH français et SCH des Allemands), par un bassin ou réservoir d’eau, ϣⲏⲓ, par un jardin, ϣⲛⲏ, ou par l’image d’une espèce de chèvre sauvage, appelée ϣⲁϣ.
57. Mais le nombre de ces signes variés pour chaque voix ou articulation, était peu considérable ; et il ne pouvait nullement dépendre du caprice d’un scribe d’en introduire de nouveaux dans les textes. Le nombre de ces caractères, que nous avons nommés homophônes, parce qu’ils servent à noter un même son, avait été fixé d’avance et consacré par l’usage.
58. Le but réel de l’introduction de tous ces caractères homophônes dans le système graphique égyptien, put être d’abord de symboliser en quelque sorte l’objet de l’idée en même temps qu’on peignait le mot qui lui servait de signe dans la langue orale. Cette idée a déjà été avancée dans notre Précis du système hiéroglyphique, auquel nous renvoyons le lecteur. Mais il devient évident, d’un autre côté, que beaucoup d’homophônes furent adoptés pour faciliter la disposition et l’arrangement régulier des caractères en colonnes verticales ou en lignes horizontales, selon la forme de l’espace destiné à recevoir un texte écrit, ou une inscription sculptée. S’il s’agissait, par exemple, d’écrire le mot ⲥⲙ̄ⲥ (sèms) dans une colonne verticale, on pouvait, en usant des divers caractères homophônes des articulations Ⲥ (S) et Ⲙ (M), le tracer comme il suit ou , ou bien , par des signes disposés de manière à occuper toute la largeur de la colonne; et si l’on écrivait sur une ligne horizontale, on employait de préférence des homophônes dont la forme était propre à occuper toute la hauteur de la ligne , et même , indifféremment.
59. On se plaisait, surtout dans les derniers temps de la domination grecque en Égypte et sous celle des empereurs, à varier extrêmement l’orthographe des mots, par l’emploi recherché des différents caractères homophônes : nous citerons pour exemple toutes les variations du nom égyptien de la ville de Latopolis en Thébaïde, l’Esné des Arabes, la ⲤⲚⲎ des livres coptes : toutes ces variantes existent dans les inscriptions du pronaos du grand temple de cette capitale de nôme:
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CAPÍTULO II.
DA EXPRESSÃO DOS SINAIS, SUAS DIFERENTES ESPÉCIES E SUA LEITURA.
§1. DIFERENTES ESPÉCIES DE SINAIS.
48. Depois de ter dado uma ideia completa da forma material dos caracteres sagrados, e das abreviações que eles tiveram que sofrer sucessivamente para formar uma escrita de uso rápido e fácil, é oportuno explicar brevemente quais são as principais distinções que devemos estabelecer entre esses caracteres, se os considerarmos em relação à sua expressão, como signos de ideias.
A escrita sagrada egípcia, na verdade, tinha três classes de caracteres claramente definidas:
1º Caracteres mímicos ou figurativos;
2º Caracteres trópicos ou simbólicos;
3º Caracteres fonéticos ou sinais sonoros.
Cada um desses tipos de caracteres realiza a notação de ideias por meios diferentes.
A. Caracteres figurativos.
49. Esses caracteres expressam com precisão o objeto cuja imagem mais ou menos fiel e mais ou menos detalhada apresentam ao olho. Então: , significa sol; lua; estrela; homem; cavalo; crocodilo; altar; propilon, porta de um grande edifício, etc., etc.
Os autores gregos designaram este método de pintar ideias, o primeiro e o mais antigo, sob o nome de κυριολογικὴ κατὰ ΜΊΜΗΣΙΝ ou método que se expressa literalmente por imitação (Clemente de Alexandria, Stromates, livro V, página 657, ed. Potter).
B. Caracteres trópicos ou simbólicos.
50. A impossibilidade de expressar ideias abstratas, especialmente por caracteres figurativos, levou à invenção de uma nova ordem de signos, por meio da qual essas ideias eram representadas por imagens de objetos físicos que tinham relações próximas ou distantes, verdadeiras ou supostas, com os objetos das ideias que tiveram que ser renderizados graficamente.
Esses caracteres, que chamamos de trópicos ou simbólicos, eram formados segundo quatro métodos principais diversos, pelos quais o signo ficava mais ou menos distante da forma ou natureza real do objeto cuja ideia era utilizado para notar.
A criação dos signos tropicais se dava, 1º por sinédoque, pintando a parte pelo todo; mas a maioria dos sinais formados por este método são, basicamente, apenas abreviações puras de caracteres figurativos; assim, dois braços, um segurando um escudo, o outro uma flecha ou uma lança significavam um exército ou combate; cabeça de boi , significava boi; cabeça de ganso , um ganso; uma cabeça e partes dianteiras de uma cabra , uma cabra; as meninas dos olhos , os olhos, etc., etc.
2º Procedendo pela metonímia, pintamos a causa pelo efeito, o efeito pela causa, ou o instrumento pela obra produzida. Assim expressamos o mês pelo crescente da lua com os chifres na parte inferior e como aparece no final do mês; o fogo, por uma coluna de fumaça que sai de um fogão ; a ação de ver, por meio da imagem de dois olhos humanos ; o dia, pelo símbolo figurativo do sol que é seu autor e causa; a noite, pelo símbolo céu e uma estrela combinados ; as letras ou a escrita, por meio da imagem de uma caneta ou pincel unido a um tinteiro e uma paleta de escriba .
3º Utilizando metáforas, pintava-se um objeto que tivesse alguma semelhança real ou geralmente suposta com o objeto da ideia a ser expressa. Assim notamos o sublime por meio de um falcão devido ao voo alto desta ave; a contemplação ou a visão, por meio do olho do falcão , porque se atribuía a este pássaro a habilidade de fixar seu olhar no disco do sol; a mãe, por meio de um abutre, porque se supunha que esta ave tinha tanta ternura pelos seus filhotes, que os alimentava, dizia-se, com o seu próprio sangue ; a prioridade, a preeminência ou superioridade, pelas partes anteriores do leão ; o líder do povo, o rei, por uma espécie de abelha , porque este inseto está sujeito a um governo regular; a piedade, a virtude ou pureza, por um cetro com cabeça de coucoupha , porque se acreditava que este animal alimentava com ternura os seus velhos pais; um hierogramatista ou escriba sagrado por um chacal , ou pelo mesmo animal colocado num pedestal , porque este funcionário sacerdotal devia zelar pelas coisas sagradas com solicitude, como um cachorro leal.
4º Por fim, procedia-se por enigmas ao utilizar, para expressar uma ideia, a imagem de um objeto físico tendo apenas relações muito ocultas, excessivamente distantes, muitas vezes até puramente convencionais, com o próprio objeto da ideia a notar.
Segundo este método, de natureza muito vaga, uma pena de avestruz significava justiça , porque, dizia-se, todas as penas das asas desta ave são iguais; o pássaro íbis, pousado numa placa , lembrava a ideia do deus Thoth, o Hermes dos egípcios, com quem esta ave mantinha uma série de relações marcantes, segundo a crença popular; um ramo de palmeira , representava o ano, pois se presumia que esta árvore crescia doze ramos por ano, um em cada mês; um caule de uma espécie de lírio ou gladíolo , ou um buquê da mesma planta , expressava a ideia da região superior ou alto Egito [9]; um caule de papiro com sua coroa , ou um buquê da mesma planta , era o símbolo da região baixa ou do baixo Egito [10].
Essas duas grandes divisões do país também eram expressas de forma enigmática, o Alto Egito pelo penteado denominado ⲟⲩⲱⲃϣ, a coroa branca , e o Baixo Egito pelo penteado denominado ⲧⲣⲟϣ ou ⲧⲟϣⲣ̄, a coroa vermelha , ornamentos reais, símbolos consagrados de dominação soberana sobre estas duas partes principais do reino dos Faraós.[11]
O falcão empoleirado em uma placa , e muitas vezes decorado com o chicote , expressa a ideia de deus (ⲛⲧⲣ ou ⲛⲟⲩⲧⲉ) em geral; [12] a serpente uræus (ⲟⲩⲣⲱ) às vezes adornada com diferentes penteados simbólicos, torna-se o sinal da ideia de deusa (ⲧⲛⲧⲡ, ⲧⲛⲟⲩⲧⲉ) em geral, de uma deusa mãe e nutriz [13], de uma deusa ou rainha da região superior , ou
enrim, de uma deusa ou uma rainha da região inferior , de acordo com o significado particular do distintivo que se encontra sobre a cabeça do réptil.
A fênix, um pássaro fantástico com braços humanos erguidos em sinal de adoração , era o emblema dos espíritos puros (ⲣⲱϧⲓ) isentos da contaminações terrenas e no último período de transmigrações;[14] uma estrela usada em sentido simbólico, lembrava a ideia de um Deus ou de uma essência divina; uma cesta tecida com junco de várias cores, , ou abreviadamente, expressava simbolicamente a ideia de mestre ou senhor,[15] a mesma ideia se representava pela imagem da esfinge, ⲟϭⲣ , combinação de uma cabeça humana com um corpo de leão, como que para designar a força moral unida à força física.[16]
51. Caracteres trópicos ou simbólicos existem em grande número no sistema gráfico egípcio. Assim como os caracteres figurativos, cada um deles por si só expressa uma ideia completa; mas as ideias das quais esses caracteres isolados eram os signos poderiam ser traduzidas por um método totalmente diferente da imitação ou assimilação direta: este terceiro método consiste em pintar os sons e articulações das palavras, sinais orais dessas mesmas ideias na língua falada.
C. Caracteres fonéticos.
52. Os caracteres da terceira classe, a mais importante, já que os sinais que a compõem são de uso muito mais frequente do que os das duas primeiras, nos textos hieroglíficos de todas as épocas, receberam a qualificação de fonéticos, porque representam, na realidade, não ideias, mas sons ou pronúncias.
53. O método fonético procedia pela notação das vozes e das articulações expressas isoladamente, por meio de caracteres particulares, e não pela notação das sílabas. A série de sinais fonéticos constitui um verdadeiro alfabeto e não um silabário.
54. Considerados em sua forma material, os caracteres fonéticos eram, como os caracteres figurativos e os caracteres trópicos, imagens de objetos físicos, mais ou menos desenvolvidas.
55. O princípio fundamental do método fonético consistia em representar uma voz ou uma articulação pela imitação de um objeto físico cujo nome, na língua egípcia falada, tinha como inicial a voz ou a articulação que se pretendia anotar. Assim:
| O SINAL,
|
REPRESENTANDO,
|
CHAMADO
NA LÍNGUA FALADA,
|
TINHA COMO VALOR FONÉTICO,
|
|
|
Um tufo de junco,
|
ⲁⲕⲉ
|
ⲁ
|
A (vogais
|
| ⲟⲕⲉ
|
ⲟ
|
O vagas)
|
|
|
Uma águia,
|
ⲁϩⲱⲙ
|
ⲁ
|
A (vogal vaga)
|
|
|
Um campo,
|
ⲕⲟⲓ
|
ⲕ
|
K
|
|
Um penteado egípcio,
|
ⲕⲗⲁϥⲧ
|
ⲕ
|
K
|
|
|
Nycticorax,
|
ⲙⲟⲩⲗⲁϫ
|
ⲙ
|
M
|
|
|
Uma boca,
|
ⲣⲱ
|
ⲣ
|
R
|
|
|
Um escaravelho,
|
ⲑⲱⲣⲉ
|
ⲑ
|
TH
|
|
|
Um ovo,
|
ⲥⲟⲟⲩϩⲉ
|
ⲥ
|
S
|
|
|
Uma mão,
|
ⲧⲟⲧ
|
ⲧ
|
T
|
|
|
Uma leoa,
|
ⲗⲁⲃⲱ
|
ⲗ
|
L
|
|
|
Uma lançadeira,
|
ⲛⲁⲧ
|
ⲛ
|
N
|
|
|
Uma piscina com água,
|
ϣⲏⲓ
|
ϣ
|
SCH
|
56. Do princípio fonético assim estabelecido, resultou a capacidade de representar um mesmo som ou uma mesma articulação por vários caracteres diferentes em forma e proporção. Assim, por exemplo, um escriba egípcio, usando dessa latitude inerente ao método fonético, podia, à sua escolha, representar indiferentemente:
A articulação Ⲣ (R), por uma boca, ⲣⲱ, por uma flor de romã, [[File
- Grammaire égyptienne, 1836 (page 69 crop 2).jpg|90px|]], ou por uma lágrima [[File
- Grammaire égyptienne, 1836 (page 69 crop 3).jpg|80px|]];
A articulação Ⲧ, por uma mão, ⲧⲟⲧ, por uma asa, ⲧⲉⲛϩ, ou por uma poupa, ⲧⲉⲡⲏⲡ;
A articulação Ⲥ (S), por um ovo, ⲥⲟⲟⲩϩⲉ, por uma criança, ⲥⲓ, por um tipo de ganso, ⲥⲁⲣ ou ⲥⲟⲣ, ou finalmente por uma estrela ⲥⲓⲟⲩ;
A articulação Ϣ (o CH francês e SCH dos alemães), por uma bacia ou reservatório de água, ϣⲏⲓ, por um jardim, ϣⲛⲏ, ou pela imagem de uma espécie de cabra selvagem, chamada ϣⲁϣ.
57. Mas o número destes sinais variados para cada voz ou articulação não era considerável; e não poderia de forma alguma depender do capricho de um escriba introduzir ainda outros nos textos. O número desses caracteres, que chamamos de homófonos, porque servem para notar o mesmo som, foi previamente fixado e estabelecido pelo uso.
58. O objetivo real da introdução de todos esses caracteres homófonos no sistema gráfico egípcio poderia ser, inicialmente, simbolizar de certa forma o objeto da ideia ao mesmo tempo em que se pintava a palavra que lhe servia de signo na língua oral. Essa ideia já foi avançada em nosso Resumo do sistema hieroglífico, ao qual remetemos o leitor. Mas torna-se evidente, por outro lado, que muitos homófonos foram adotados para facilitar a disposição e o arranjo regular dos caracteres em colunas verticais ou em linhas horizontais, conforme a forma do espaço destinado a receber um texto escrito, ou uma inscrição esculpida. Se se tratasse, por exemplo, de escrever a palavra ⲥⲙ̄ⲥ (sèms) em uma coluna vertical, podia-se, usando os diversos caracteres homófonos das articulações Ⲥ (S) e Ⲙ (M), traçá-la como segue ou , ou ainda , com sinais dispostos de maneira a ocupar toda a largura da coluna; e ao escrever em uma linha horizontal, usavam-se preferencialmente homófonos cuja forma fosse adequada para ocupar toda a altura da linha , e até mesmo , indiferentemente.
59. Especialmente nos últimos tempos da dominação grega no Egito e sob os imperadores, havia o prazer de variar extremamente a ortografia das palavras, pelo uso requintado de diferentes caracteres homófonos: citaremos como exemplo todas as variações do nome egípcio da cidade de Latópolis na Tebaida, o Esné dos árabes, a ⲤⲚⲎ dos livros coptas: todas essas variantes existem nas inscrições do pronaos do grande templo dessa capital de nomo:
|
|
Ces divers groupes forment tous le nom propre de la ville ⲤⲚ, suivi parfois de la voyelle, ⲤⲚⲎ (nºs 5 et 8), ce qui le ramène tout-à-fait au nom copte. Les signes indiquent ici, comme partout ailleurs, que le groupe de caractères dont ils font partie est un nom propre de pays ou un nom propre de ville.
60. Le son des caractères-voyelles de l’alphabet phonétique égyptien n’a pas plus de fixité que celui des signes-voyelles dans les alphabets hébreu, phénicien et arabe : il subit absolument les mêmes variations.
Comme dans les textes hébreux et arabes, la plupart des voyelles médiales des mots sont habituellement omises dans les portions des textes hiéroglyphiques, ou hiératiques, formées de signes phonétiques : ainsi les mots que les Égyptiens, après l’adoption de l’alphabet copte, écrivaient ⲧⲉⲛϩ (TENH) ⲥⲟⲛ (SON) ⲁⲙⲟⲩⲛ (AMOUN) ⲣⲁⲧ (RAT) ⲥⲡⲓⲣ (SPIR) ⲇⲟⲙⲓⲧⲓⲁⲛⲟⲥ (DOMITIANOS) ⲃⲉⲣⲉⲛⲓⲕⲏ (BÉRÉNIKÈ) avec toutes les voyelles soit médiales, soit finales, se présentent dans les textes conçus en écriture sacrée sous les formes réduites (ⲧⲛϩ une aile), (ⲥⲛ frère), (ⲁⲙⲛ le dieu Ammon), (ⲥⲡⲣ côté), (ⲣⲧ pied), (ⲇⲙⲧⲓⲛⲥ Domitianus), (ⲃⲣⲛⲓⲕⲏ Bérénice). Ces deux derniers mots, noms propres appartenant à la langue latine et à la langue grecque, prouvent que les Égyptiens opéraient ces suppressions de voyelles, même dans les mots étrangers introduits dans leur langue.
61. Les articulations aspirées de la langue égyptienne sont rendues, dans les textes hiéroglyphiques, par les mêmes signes que les articulations simples correspondantes ; c’est-à-dire qu’une même série de signes homophônes exprimait l’articulation Ⲧ (T) et l’articulation Ⲑ (TH) ; une seconde série, l’articulation Ⲡ (P) et l’articulation Ⲫ (PH) ; une troisième série, l’articulation Ϩ (H) et l’articulation Ϧ (KH, le jota espagnol) ; une quatrième série, l’articulation Ⲕ (K) et l’articulation Ⲭ (le CH des Allemands).
Il arriva cependant qu’en transcrivant quelques mots étrangers en caractères hiéroglyphiques, les Égyptiens exprimèrent le Φ des Grecs par les signes hiéroglyphiques (P) et (H) réunis, comme, par exemple, dans le nom propre Ⲡϩⲉⲓⲗⲉⲓⲡⲟⲥ (Phîlîpos), Philippe,[17] plus ordinairement écrit ,[18], le caractère faisant à la fois fonction du Π et du Φ des Grecs. Dans plusieurs contrats de vente en écriture démotique, les noms propres grecs Φιλότιμος ou Φιλόδημος et Φῖϐις, sont orthographiés ⲡϩⲗⲧⲏⲙⲥ et ⲡϩⲃⲥ, le ⲡ et l’aspiration ϩ exprimés isolément.
Dans l’alphabet hiéroglyphique, les signes de l’articulation Ⲗ (L) servent aussi, indifféremment, à noter l’articulation Ⲣ (R) ; ces deux consonnes liquides s’échangent d’habitude l’une pour l’autre. Ainsi le mot ⲗⲁⲕ est tantôt écrit ou , et tantôt ; et le nom propre Ἀλέξανδρος, Alexandre, souvent écrit avec régularité ⲁⲗⲕⲥⲁⲛⲇⲣⲥ, fut quelquefois orthographié ⲁⲣⲕⲥⲁⲛⲇⲣⲥ,[19] selon le caprice de l’écrivain.
62. Il résulta de cette habitude constante de rendre les articulations aspirées d’un même ordre par des caractères semblables, comme du vague des voyelles, et de l’emploi de l’une pour l’autre des liquides L et R, que toutes les différences de dialectes disparurent dans les textes rédigés en écriture hiéroglyphique ou en écriture hiératique ; car les trois dialectes de la langue égyptienne, tels qu’ils nous sont connus par les livres coptes, se distinguent principalement entre eux par l’emploi ou le rejet de certaines lettres aspirées, par des permutations de voyelles, ou par l’usage de l’articulation L à la place de l’articulation R.
63. Les Égyptiens, devenus chrétiens, abandonnèrent aussitôt leur écriture nationale ; et les hiéroglyphes cessèrent d’être employés. On substitua à l’écriture sacrée l’alphabet grec accru d’un petit nombre de caractères phonétiques égyptiens, représentant les articulations étrangères à la langue grecque. Cet alphabet des Égyptiens Chrétiens est connu sous le nom d’alphabet copte ; il est à la page suivante.
64. C’est naturellement de cet alphabet copte que nous userons désormais, soit pour les transcriptions des mots égyptiens écrits primitivement en hiéroglyphes phonétiques, soit pour faire connaître les mots égyptiens dont les hiéroglyphes mimiques, figuratifs et symboliques étaient les équivalents habituels.
65. Le tableau suivant renferme tous les hiéroglyphes, phonétiques, et les signes hiératiques correspondants, dont la valeur, exprimée en lettres coptes, est incontestablement reconnue.
Les signes hiéroglyphiques ont été disposés de gauche à droite, et les caractères hiératiques de droite à gauche, unique direction que ces derniers soient susceptibles de prendre.
On a donné, tant que cela a paru indispensable, la forme pure de l’hiéroglyphe, suivie de la forme linéaire, lorsque celle-ci s’éloignait un peu trop de la première.
Quelques signes (notés E. S.) n’ont été observés que dans certains textes appartenant au règne des rois des XIXe et XXe dynasties, conçus en une espèce d’écriture secrète.
Ceux notés B. E. se retrouvent dans les inscriptions qui décorent les monuments de la basse époque, qui ont été sculptés sous les derniers des Lagides et sous les empereurs. La plupart de ces signes sont abusivement employés comme phonétiques.
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Todos esses vários grupos formam o nome próprio da cidade ⲤⲚ, às vezes seguido pela vogal ⲤⲚⲎ (nos. 5 e 8), o que o remete completamente ao nome copta. Os sinais indicam aqui, como em qualquer outro lugar, que o grupo de caracteres do qual fazem parte é um nome próprio de um país ou um nome próprio de uma cidade.
60. O som dos caracteres vocálicos do alfabeto fonético egípcio não tem mais fixidez do que o dos sinais vocálicos dos alfabetos hebraico, fenício e árabe: sofre absolutamente as mesmas variações.
Como nos textos hebraicos e árabes, a maioria das vogais mediais das palavras são geralmente omitidas nas porções de textos hieroglíficos, ou hieráticos, formados por sinais fonéticos: assim, as palavras que os egípcios, após a adoção do alfabeto copta, passaram a escrever ⲧⲉⲛϩ (TENH) ⲥⲟⲛ (SON) ⲁⲙⲟⲩⲛ (AMOUN) ⲣⲁⲧ (RAT) ⲥⲡⲓⲣ (SPIR) ⲇⲟⲙⲓⲧⲓⲁⲛⲟⲥ (DOMITIANOS) ⲃⲉⲣⲉⲛⲓⲕⲏ (BÉRÉNIKÈ) com todas as vogais mediais ou finais, aparece em textos escritos em escrita sagrada sob as formas reduzidas (ⲧⲛϩ uma asa), (ⲥⲛ irmão), (ⲁⲙⲛ o deus Amon ), (ⲥⲡⲣ lado), (ⲣⲧ pé), (ⲇⲙⲧⲓⲛⲥ Domitianus), (ⲃⲣⲛⲓⲕⲏ Bérénice). Estas duas últimas palavras, nomes próprios pertencentes à língua latina e à língua grega, comprovam que os egípcios realizavam estas supressões de vogais, mesmo em palavras estrangeiras introduzidas na sua língua.
61. As articulações aspiradas da língua egípcia são representadas, em textos hieroglíficos, pelos mesmos sinais que as articulações simples correspondentes; isto é, a mesma série de sinais homofônicos expressava a articulação Ⲧ (T) e a articulação Ⲑ (TH); uma segunda série, a articulação Ⲡ (P) e a articulação Ⲫ (PH); uma terceira série, a articulação Ϩ (H) e a articulação Ϧ (KH, o jota espanhol); uma quarta série, a articulação Ⲕ (K) e a articulação Ⲭ (o CH dos alemães).
Aconteceu, porém, que ao transcrever algumas palavras estrangeiras em caracteres hieroglíficos, os egípcios expressaram o Φ dos gregos pelos sinais hieroglíficos (P) e (H) combinados, como, por exemplo, no nome próprio Ⲡϩⲉⲓⲗⲉⲓⲡⲟⲥ (Phîlîpos), Philip,[20] mais comumente escrito ,[21], o sinal atuando tanto como o Π quanto o Φ dos gregos. Em vários contratos de vendas em escrita demótica, os nomes próprios gregos Φιλότιμος ou Φιλόδημος e Φῖϐις são escritos ⲡϩⲗⲧⲏⲙⲥ e ⲡϩⲃⲥ, o ⲡ e a aspiração ϩ expressos isoladamente.
No alfabeto hieroglífico, os sinais da articulação Ⲗ (L) também servem, indiferentemente, para notar a articulação Ⲣ (R); essas duas consoantes líquidas geralmente são trocadas uma pela outra. Assim, a palavra ⲗⲁⲕ às vezes é escrita ou , e às vezes ; e o nome próprio Ἀλέξανδρος, Alexandre, muitas vezes escrito com regularidade ⲁⲗⲕⲥⲁⲛⲇⲣⲥ, às vezes era escrito ⲁⲣⲕⲥⲁⲛⲇⲣⲥ,[22] de acordo com o capricho do escritor.
62. Resultou desse hábito constante de fazer as articulações aspiradas da mesma ordem por caracteres semelhantes, como pela imprecisão das vogais, e pelo uso de uma pela outra das líquidas L e R, que todas as diferenças dialetais desapareciam nos textos escritos em escrita hieroglífica ou hierática; porque os três dialetos da língua egípcia, como nos são conhecidos nos livros coptas, distinguem-se principalmente uns dos outros pelo uso ou rejeição de certas letras aspiradas, por permutações de vogais ou pelo uso da articulação L em vez da articulação R.
63. Os egípcios, tendo-se tornado cristãos, abandonaram imediatamente a sua escrita nacional; e os hieróglifos deixaram de ser usados. A escrita sagrada foi substituída pelo alfabeto grego acrescido de um pequeno número de caracteres fonéticos egípcios, representando articulações estranhas à língua grega. Este alfabeto dos egípcios cristãos é conhecido como alfabeto copta; está na próxima página.
64. É naturalmente este alfabeto copta que utilizaremos a partir de agora, quer para as transcrições de palavras egípcias originalmente escritas em hieróglifos fonéticos, quer para dar a conhecer as palavras egípcias das quais os hieróglifos mímicos, figurativos e simbólicos eram os equivalentes habituais.
65. A tabela seguinte contém todos os hieróglifos fonéticos e os sinais hieráticos correspondentes, cujo valor, expresso em letras coptas, é incontestavelmente reconhecido.
Os sinais hieroglíficos foram dispostos da esquerda para a direita e os caracteres hieráticos da direita para a esquerda, única direção que estes últimos provavelmente tomarão.
Quando pareceu essencial, demos a forma pura do hieróglifo, seguida da forma linear, quando esta se afastava um pouco demais da primeira.
Alguns sinais (marcados com E.S.) só foram observados em determinados textos pertencentes ao reinado dos reis das XIX e XX dinastias, concebidos numa espécie de escrita secreta.
Os marcados com B.E. encontram-se nas inscrições que decoram os monumentos do período tardio, que foram esculpidos sob o último dos Lagidas e sob os imperadores. A maioria desses sinais é utilizada abusivamente como fonéticos.
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On a désigné les caractères figuratifs par la couleur rouge ; les caractères tropiques par la couleur bleue, et les phonétiques par une teinte jaune. Il est aisé de voir par cet exemple que, dans un texte hiéroglyphique, les caractères phonétiques sont plus multipliés que les caractères tropiques, et ceux-ci que les signes figuratifs.
§ II. lecture des signes.
68. Puisque la plus grande portion de tout texte hiéroglyphique consiste en signes phonétiques, l’écriture sacrée fut en liaison directe avec la langue parlée, car la plupart des signes de l’écriture représentaient les sons de la langue orale.
69. La même liaison, mais moins directe, exista également entre la langue parlée et les caractères figuratifs ou mimiques, parce que chacun d’eux répondait à un mot de la langue, signe oral de l’objet dont le caractère présentait l’image ; le mot devait donc habituellement servir de prononciation au caractère image : ainsi,
| LE CARACTÈRE
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SE PRONONÇAIT
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Nourrice,
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ⲙⲁⲁⲛⲓ.
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Enfant,
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ⲥⲓ.
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Homme,
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ⲣⲱⲙⲉ.
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Femme,
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ϩⲓⲙⲉ.
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Lèvres,
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ⲥⲡⲟⲧⲟⲩ.
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Mamelles,
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ⲙⲛⲟϯ.
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Doigt,
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ⲧⲏⲃ.
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70. Il en fut de même quant aux caractères tropiques ou symboliques : on attacha, pour ainsi dire, à chacun de ces signes un mot de la langue parlée, exprimant par le son précisément la même idée que le caractère rappelait, soit par synecdoche, soit par métonymie, ou au moyen d’une métaphore.
| LE CARACTÈRE
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SE PRONONÇAIT
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Mois,
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ⲉⲃⲟⲧ.
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Année,
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ⲣⲟⲙⲡⲉ.
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Nom,
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ⲣⲁⲛ.
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Or,
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ⲛⲟⲩⲃ.
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Argent,
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ϩⲁⲧ.
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Nuit,
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ϭⲱⲣϩ.
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Panégyrie,
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ϩⲃⲁⲓ.
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71. Ainsi donc, un texte hiéroglyphique ou hiératique pouvait être lu tout aussi couramment qu’on lit de nos jours une page d’écriture à la Chine, ou, en Europe, des traités d’algèbre, lesquels offrent, comme un texte égyptien, un mélange continu de caractères phonétiques et idéographiques.
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Designamos os caracters figurativos pela cor vermelha; os caracteres trópicos pela cor azul e os fonéticos pela tonalidade amarela. É fácil ver neste exemplo que, num texto hieroglífico, os caracteres fonéticos são mais numerosos que os caracteres trópicos, e estes últimos que os sinais figurativos.
§II. Leitura dos sinais.
68. Como a maior parte de qualquer texto hieroglífico consiste em sinais fonéticos, a escrita sagrada estava em conexão direta com a língua falada, porque a maioria dos sinais da escrita representava os sons da língua oral.
69. A mesma ligação, porém menos direta, existia também entre a língua falada e os caracteres figurativos ou mímicos, porque cada um deles respondia a uma palavra da língua, sinal oral do objeto do qual o signo apresentava a imagem; a palavra deve, portanto, geralmente servir como pronúncia para o signo da imagem: assim,
| O SINAL
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SE PRONUNCIAVA
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Nutriz,
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ⲙⲁⲁⲛⲓ.
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Criança,
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ⲥⲓ.
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Homem,
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ⲣⲱⲙⲉ.
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Mulher,
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ϩⲓⲙⲉ.
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Lábios,
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ⲥⲡⲟⲧⲟⲩ.
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Mamas,
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ⲙⲛⲟϯ.
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Dedo,
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ⲧⲏⲃ.
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70. O mesmo acontecia com os caracteres trópicos ou simbólicos: anexava-se, por assim dizer, a cada um desses signos uma palavra da língua falada, expressando pelo som exatamente a mesma ideia que o signo recordava, seja por sinédoque, seja por metonímia, ou por meio de uma metáfora.
| O SIGNO
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SE PRONUNCIAVA
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Mês,
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ⲉⲃⲟⲧ.
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Ano,
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ⲣⲟⲙⲡⲉ.
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Nome,
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ⲣⲁⲛ.
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Ouro,
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ⲛⲟⲩⲃ.
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Prata,
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ϩⲁⲧ.
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Noite,
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ϭⲱⲣϩ.
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Panegíria,
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ϩⲃⲁⲓ.
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71. Assim portanto, um texto hieroglífico ou hierático poderia ser lido tão comumente quanto lemos hoje uma página de escrita chinesa ou, na Europa, tratados de álgebra, que oferecem, como um texto egípcio, uma mistura contínua de caracteres fonéticos e ideográficos.
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